Vie sociale des Papou
L'organisation sociale des nombreuses ethnies de Papouasie reste très élémentaire, et ne dépasse guère celle d'un clan. Des chefs de famille règlent les différents entre les membres, dans les villages des chefs sont la plupart du temps choisis pour leur charisme ou leurs faits d'arme. Les anciens sont particulièrement respectés et se réunissent pour traiter des problèmes de la communauté.
Les hommes et les femmes vivent séparément : les hommes dans une maison commune, en général une « longue maison », servant aussi aux réunions d'anciens, les femmes dans des cases rondes (chez les Dani ou Yali en particulier) ou dans un espace réservé à chacun dans les maisons perchées, comme chez les Korowai. Les jeunes enfants garçons et filles, vivent avec les mères, les sœurs et grand-mère. Les garçons vers 8 à 10 ans rejoignent leur père dans la longue maison et l'accompagnent à la chasse dès qu'ils sont en mesure de marcher en silence plusieurs heures dans la forêt. Hommes et femmes ne vivant pas sous le même toit ou ensemble, la conception des enfants à lieu discrètement au cours de rencontres dans la forêt. Les couples sont à priori stables et la monogamie et la plupart du temps la règle.
Les hommes se chargent de la construction des maisons et vont chasser. Il y a peu de gros gibier dans ces forêts équatoriales, mais ils peuvent ramener des cochons sauvages, des singes ou des oiseaux. Il n'est pas rare que les femmes allaitent les marcassins récupérés, aussi bien que leur bébé. Ce sont les hommes qui abattent les arbres, à l'aide de hache en pierre jusqu'il y a peu. Ce sont eux aussi qui assurent la sécurité des familles ou du clan. Ils se livraient fréquemment à des guerres inter ethniques. Elles sont maintenant officiellement interdites par l'armée indonésienne.
Les femmes s'occupent de la collecte des insectes, source de protéines, et sont accompagnées des enfants. Chez les tribus des montagnes elles ont une activité agricole et cultivent des légumes dans les clairières (patates douce …) Elles ont la responsabilité d'entretenir le feu et de veiller sur les très jeunes qui ne les quittent jamais.
Les filles et jeunes femmes aident les mères dans leurs tâches quotidiennes, qu'il s'agisse de recherche des insectes dans la forêt proche ou de la pêche dans les rivières et étangs environnants à l'aide de nasses fabriquées sur place avec des feuilles de palmiers. Les tout jeunes, au moins jusqu'à leur sevrage à 2 ans, 2 ans et demi, sont portés par la mère dans des filets tissés avec des lianes ou des pédoncules d'orchidées.
Ces sacs multifonctionnels, les Noken, sont réalisés par, la majorité des peuples de Papouasie
Les sentiments sont peu extériorisés. Les enfants font cependant l'objet d'une affection certaine, même s’ils vivent leur vie entre eux par classe d’âge et sexe, à l'intérieur de l'aire du village, se baignant sans réelle surveillance dans les cours d'eau ou marres toute proche, ou escaladant les échelles de bois lorsqu’ils habitent dans les maisons perchées. Ils vivent au milieu des animaux domestiques : les chiens et les cochons.
Les enfants sont associés à toutes les fêtes et événements importants de la vie des familles ou des clans. Ils le font soit de façon passive en restant sur le dos de leurs mères, soit activement aux cotés des adultes dans la mesure de leurs capacités.
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