Le féodalisme
Entre le XIe et le XII siècle la féodalité s’organise. C’est un ordre politique social et économique particulier, puissant et original. Le Seigneur a reçu du roi, son suzerain, ou d’un seigneur de haut rang, un fief, une seigneurie, à charge de lui fournir une série de services dont l’aide lors qu’il faut payer une rançon du seigneur, lors de l’adoubement (entrée en chevalerie) du fils ainé, lors du mariage de la fille ainée, quand le seigneur part pour la croisade. Le seigneur en échange à céder des éléments de terres (tenure) à mettre en culture en échange du paiement d’une redevance, une cote part des récoltes (dimes) des prestations de travail (corvées à en revanche au seigneur de défendre et de les protéger.
Conséquence, malgré un cloisonnement politique, il y a une convergence évidente de civilisation et de culture dans toute l’Europe. Les valeurs morales religieuses culturelle, les règles de la guerre, l’amour de la mort sont partout les mêmes. C’est la chrétienté avec sa civilisation de la chevalerie qui accompagne l’unité
Le féodalisme repose sur des liens personnels entre des hommes libres, des obligations réciproques et l’organisation de la société autour de la terre.
Il ne s’agit pas d’un régime uniforme, mais d’un ensemble de pratiques qui structurent la vie médiévale.
1. Un système fondé sur la vassalité
Au cœur du féodalisme se trouve le lien vassalique :
Un seigneur accorde à un vassal un bénéfice (souvent une terre) appelé fief, en échange de :
- la fidélité,
- l’aide militaire,
- le conseil (présence aux assemblées, justice seigneuriale).
Ce lien est scellé par une cérémonie de l’hommage, marquée par des gestes symboliques (agenouillement, serment, baiser de paix).
Le vassal peut lui-même devenir seigneur envers d’autres hommes, créant une hiérarchie complexe de dépendances.
2. La seigneurie : base économique du féodalisme
La seigneurie est le domaine contrôlé par un seigneur. Elle constitue la cellule économique centrale du féodalisme.
Elle se compose de :
✔ La réserve seigneuriale : Terres que le seigneur garde pour lui et fait exploiter par les paysans (corvées).
✔ Les tenures : Terres concédées aux paysans en échange de redevances (produits agricoles, argent) et de services.
✔ Les droits seigneuriaux :
- banalités (usage obligatoire du four, du moulin, du pressoir),
- justice locale,
- péages,
- taxes diverses.
3. Les paysans : majorité de la population
La société rurale est dominée par les paysans :
- Les serfs: Non libres mais pas esclaves. Attachés à la terre : ils doivent des corvées et ne peuvent quitter la seigneurie sans autorisation. Représentent une large partie de la population rurale.
- Les vilains (paysans libres): Plus autonomes. Payent des redevances mais ne sont pas attachés à la terre.
4. Une société hiérarchisée (les trois ordres)
La société se divise en trois grands ordres :
- Ceux qui prient : le clergé (moines, évêques, prêtres)
- Ceux qui combattent : la noblesse (chevaliers, seigneurs)
- Ceux qui travaillent : les paysans (libres ou serfs)
Ce modèle justifie l’organisation sociale et la répartition des rôles, chacun étant considéré comme indispensable à l’ensemble.
5. Un pouvoir royal souvent affaibli
Dans les régions féodales (France, Allemagne, Italie), les rois ont longtemps :
- peu d’autorité directe,
- des vassaux puissants, parfois plus riches qu’eux,
- un territoire morcelé.
L’État central est faible, et la loyauté va d’abord au seigneur local, non au roi. Peu à peu, du XIIIᵉ au XVe siècle, les monarchies européennes reconstruisent leur autorité et limitent la puissance des seigneurs.
6. Le déclin du féodalisme
À partir des XIVᵉ–XVe siècles, plusieurs facteurs font reculer le système :
- crise démographique (peste noire)
- développement du commerce et des villes
- naissance d’armées royales permanentes
- nouveaux impôts royaux
- affaiblissement de la vassalité militaire
- monétarisation de l’économie
Le féodalisme disparaît progressivement au profit des État-nations modernes.
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