Les Tibétains sont probablement d'origine Mongole pour la majorité d'entre eux. Des minorités peuvent être issues d'immigrations des pays environnants. (Népal, Chine centrale...)
L'estimation du nombre des Tibétains est difficile et dépend en particulier du contour géographique du Tibet que l'on prend en compte (historique, ou administratif). La deuxième difficulté vient du fait que de nombreux émigrés chinois vivent maintenant au Tibet.
Au recensement de 2000, le nombre de Tibétains dans l'ensemble des trois régions était de 5 020 000, selon le bureau des statistiques de la Chine, et d'environ 6 millions selon le gouvernement tibétain en exil. Quelque 150 000 Tibétains vivent actuellement en exil, répartis principalement en Inde, Népal, Bhoutan, Sikkim, et quelque uns en Suisse, US, et Canada.
La Région autonome comptait 2 616 000 habitants en 2003. Au recensement national de 2010, elle en comptait 3 002 166, soit une hausse de 14,75 %. 90 % des habitants sont nés au Tibet.
Il est difficile d'obtenir des chiffres sur le nombre d'émigrés Chinois, en particulier compte tenu de la forte présence militaire. Une fourchette de 4 à 7 millions a été avancée mais inclurait des Hans vivant en bordure du plateau tibétain et donc hors du Tibet historique. Dans la province autonome du Tibet ils seraient moins de 10% de la population, et installés essentiellement dans les villes où ils seraient jusqu'à 30% comme à Lhassa.
Sous le terme de peuple tibétain se rassemble nombre d'ethnies de même origine et de culture commune. En Chine, les trois sub-ethnies sont les Khampa ou Khamba (du Kham, à l'est du plateau, à cheval sur la région autonome du Tibet et la province du Sichuan), les habitants de l'Ü-Tsang (au sud et ouest) et les Amdowa (de l'Amdo, nom tibétain de la province du Qinghai) où se trouve aussi les Golok (N'Golok) : cette définition correspond aux trois dialectes tibétains.
Hors de Chine, dans les hautes vallées de l'Himalaya, il y a aussi les Sharchops du Bhoutan, des habitants du Sikkim et au Népal, les Sherpas, les habitants du Mustang ou du Dolpo, ou au nord de l'Inde des habitants du Ladakh ou du Zanskar et du Spiti.
Sont très proche des tibétains les ethnies des provinces chinoises du sud-st du Tibet, du nord Yunnan, de l'est du Sichuan ou du Gansu, comme les Menpas (dont certain vivent en Inde dans l'Anurachal Pradesh), les Denpas, les Lopas, les Hors, et des cousins plus éloignés comme les Yi, les Qiang ou les Naxi et Bai.
Les tibétains se répartissent aussi en deux grands groupes selon deux modes de vie complémentaires :
Les premiers, sédentaires, sont cultivateurs. Les seconds, nomades ou semi-nomades, vivent de l'élevage du yak, du mouton et de la chèvre, sur les hauts plateaux du Changtang notamment. Ils échangent beurre, fromage et laine contre de l'orge et quelques variétés de légumes cultivés par les agriculteurs sédentaires.
L'ethnologie (ou anthropologie sociale et culturelle) est une science humaine qui relève de l'anthropologie, et dont l'objet est l'étude explicative et comparative de l'ensemble des caractères sociaux et culturels des groupes humains « les plus manifestes comme les moins avouées »
Fondements et objectifs de l’ethnologie
L'ethnologie s'inscrit dans le vaste paysage des sciences humaines. Elle s’appuie sur des études ethnographiques que réalisent les anthropologues.
Cette science récente, moins de deux cents ans, a son origine dans les découvertes des peuples consécutives à l'expansion coloniale des pays occidentaux. Il en est sorti une connotation impérialiste de ségrégation des populations entre civilisée et primitives. Schématiquement, les activités de la sociologie au sens large se répartissent entre l’Ethnographie qui concerne les ethnies primitives et la sociologie qui concerne les peuples « dits » civilisés
À la fin du XXe siècle, cette approche dévalorisante a évolué vers une décomposition où l’Ethnographie (ou anthropologie sociale) concerne une analyse qualitative de l'observation des peuples sur le terrain et la Sociologie concerne l'analyse quantitative basée sur une étude statistique et globale des populations
Les principaux aspects sociaux étudiés au cours des recherches ethnographiques concernent les relations de parenté, le rôle des ancêtres, la connaissance des langues et de la linguistique associée, et l’identification des groupes ethniques.
Les analyses géopolitiques se basent les études des interactions entre le politique et le territoire, les rivalités ou les tensions qui trouvent leur origine ou leur développement sur le territoire, l’analyse des rapports de forces entre divers acteurs sur un espace plus ou moins défini.
Exemple parmi d'autres : Le développement de la culture industrielle du thé en Asie a eu des conséquences importantes dans les relations géopolitiques mondiales
La géopolitique, se doit d'utiliser l'ensemble des connaissances liées à la géographie (géographie physique, mais aussi la géographie humaine dans toutes ses composantes sociales, économiques, culturelles, sanitaires, les matières premières et les flux de ressources), mais aussi utiliser l'histoire, la science politique, etc.