La République populaire de Chine est un État multiethnique composé de cinquante-six nationalités dont l'ensemble forme la « Nation chinoise » (中华民族 Zhōnghuá mínzú). L'égalité en devoirs et en droits de toutes ces nationalités est inscrite dans l'article quatre de la Constitution : « toutes les nationalités dans la République populaire de Chine sont égales. L'État protège les droits légitimes et les intérêts des nations minoritaires, il garantit et développe l'égalité, l'unité et l'assistance mutuelle entre toutes les nationalités de la Chine. La discrimination et l'oppression des nationalités sont interdites. Tout acte qui menace l'unité des nationalités ou qui promeut la division est interdit »
Les Hans, largement majoritaires, représentent 92 % de la population. Cette ethnie est relativement hétérogène, et peut être également appréhendée comme un vaste ensemble de coutumes partageant des caractéristiques culturelles et linguistiques proches (en particulier la grammaire).
La République populaire de Chine reconnaît l'existence de cinquante-cinq nationalités en plus des Hans au sein de la nation chinoise. Elles sont constituées de citoyens chinois ayant une langue maternelle ou une culture non-han.
D'après l’article quatre de la constitution de la République populaire de Chine, « les personnes de toutes les nationalités sont libres d'utiliser et de développer leur propre langue parlée et écrite ainsi que de préserver ou réformer leurs propres us et coutumes. ».
L’article 23 de la loi sur l'autonomie des régions ethniques dispose que « lors du recrutement des cadres ou des ouvriers dans les entreprises ou dans les établissements d'une région autonome, les personnes des minorités nationales sont choisies en priorité. Le personnel peut même être recruté parmi les minorités nationales de la campagne ou des régions de pâturages, mais l'autorisation du gouvernement populaire de la province ou de la région est nécessaire. »
En outre, la loi sur le contrôle des naissances autorise certaines nationalités, notamment au Tibet et dans les régions peu peupléesde l'Ouest, à avoir plus d'un enfant par couple, contrairement aux Hans qui n'ont droit qu'à un seul enfant.
Les cinquante-cinq groupes non-hans totalisent, en 2006, environ 175 millions de citoyens.
Une minorité se définie dans un contexte, non de manière absolue. Elle peut être analysée par rapport à de la population d’une nation, d’une zone géographique, du point de vue des religions, des langues, de la culture ou de la race, de la couleur de peau, des liens de parenté…
L’appréciation en est variable selon le lieu et l’époque.
La supériorité du nombre est vue comme une hiérarchie, une supériorité de la majorité. Dans l’histoire il est peu d’exemple de minorités qui n’aient pas été marginalisées, persécutés, assimilés de force, voire physiquement éliminées.
La minorité ne l’est cependant pas toujours en nombre. Le colonisateur considéra souvent les indigènes comme des races inférieures.
La constitution des états nation moderne à souvent contribué à les révéler et à en aggraver le sort par rapport à la relative tolérance observée autrefois par les Empires. (Comme l’était les Ottomans ou les Austro-Hongrois par exemple)
La définition des minorités dépend des stratégies de la minorité elle-même, soit par son rôle géopolitique, économique, culturel. (Les juifs, les Arméniens,Touareg…)
Une minorité est aussi une catégorie sociale définie par discrimination : les homosexuels, les femmes, les gens du voyage.
Agglomération de familles vivant dans la même région, ou se déplaçant ensemble, ayant un système politique commun, des croyances religieuses et une langue communes, et tirant primitivement leur origine d'une même souche.