La province du Yunnan situé au sud-ouest de la Chine compte le plus grand nombre de minorités (nationalités) Chinoises. La région, presque grande comme la France (393 734 km²), et comptant 46 millions d’habitants, est très montagneuse, a un climat tempéré par sa position méridionale, est frontalière de la Birmanie, Thaïlande, Laos et Vietnam. Elle est soumise à un régime de mousson, avec une saison pluvieuse en été. Kunming, la capitale provinciale, a plus de 4 millions d’habitants.
Située au piémont de l’Himalaya, le Yunnan compte une grande variété d’ethnies ayant conservées leurs spécificités en raison de la géographie très accidentées. Certaines populations sont venues d’Asie centrale, d’autre du sud-est asiatique, et les Hans occupent la région de façon partielle malgré des efforts importants de colonisation depuis le 19ème siècle. Le Thé originaire Yunnan est une ressource importante et compte les meilleurs crus mondiaux.
Le Yunnan est une destination privilégiée des touristes chinois qui s’y rendent en grand nombre. Les villes anciennes comme Dali et Lijiang sont particulièrement fréquentées. Le Xishuangbanna, le long des frontières sud, reste la plus préservée du point de vue ethnique. Un grand contraste de niveaux de vie existe entre les grandes villes et les campagnes aux villages traditionnels. Le sud est spectaculaire pour ses rizières comme vers Yuanyang (rizières du ciel). Les gorges du Mékong et du Yang Tsé sont des axes de communications importants qui permirent les échanges commerciaux. La route des thés fut longtemps une activité économique importante. Les tibétains échangeaient les briques de thés noirs contre des chevaux très recherché par les armées de l’empire Chinois.
Officiellement le Yunnan compte 25 nationalités. Les plus nombreux se comptent par millions (les Yi : 4 millions) les moins nombreux, quelques milliers, souvent éparpillés entre plusieurs régions ou appartenant à des peuples d’autre provinces, comme les tibétains, ou les Miao. Les plus autochtones sont les Naxis, les Bais ou les Dai.
L'anthropologie est la branche des sciences qui étudie l'être humain sous tous ses aspects, à la fois physiques (anatomiques, morphologiques et physiologiques, évolutifs) et culturels (socioreligieux, psychologiques, géographiques, etc.). Elle tend à définir l'humanité en faisant une synthèse des différentes sciences humaines et naturelles
L'anthropologie s'organise autour de deux grands types de travaux étroitement liés : d'une part, les travaux d’ethnographie, qui sont des enquêtes et observations de terrain (empiriques) concernant dans les détails et de façon isolée les peuples, cultures et sociétés humaines, et dont les résultats sont le plus souvent publiés sous la forme de monographies ; et d'autre part, les travaux d’ethnologie, dans lesquels sont étudié les peuples, cultures et sociétés humaines de façon comparée et sur la base de recherches (théoriques) au sein des publications ethnographiques, et dont les résultats sont le plus souvent publiés sous forme d'essais. (WiKi)
L’ethnographie est l’étape de collecte des données, l’ethnologie le stade des premières synthèses, l’anthropologie est la phase de généralisation théorique après comparaison
L’anthropologie et l'ethnologie s’assignent comme tâche de penser l’autre.
Une minorité se définie dans un contexte, non de manière absolue. Elle peut être analysée par rapport à de la population d’une nation, d’une zone géographique, du point de vue des religions, des langues, de la culture ou de la race, de la couleur de peau, des liens de parenté…
L’appréciation en est variable selon le lieu et l’époque.
La supériorité du nombre est vue comme une hiérarchie, une supériorité de la majorité. Dans l’histoire il est peu d’exemple de minorités qui n’aient pas été marginalisées, persécutés, assimilés de force, voire physiquement éliminées.
La minorité ne l’est cependant pas toujours en nombre. Le colonisateur considéra souvent les indigènes comme des races inférieures.
La constitution des états nation moderne à souvent contribué à les révéler et à en aggraver le sort par rapport à la relative tolérance observée autrefois par les Empires. (Comme l’était les Ottomans ou les Austro-Hongrois par exemple)
La définition des minorités dépend des stratégies de la minorité elle-même, soit par son rôle géopolitique, économique, culturel. (Les juifs, les Arméniens,Touareg…)
Une minorité est aussi une catégorie sociale définie par discrimination : les homosexuels, les femmes, les gens du voyage.