Ici, un aperçu de la géographie ethnique des districts de Lincang, Dehong et Baoshan du sud-ouest du Yunnan.
La diversité ethnique de ces régions frontalière de la Birmanie constitue un élément essentiel de leur identité culturelle. Chaque groupe ethnique apporte sa contribution unique à la région, enrichissant son patrimoine culturel et ses traditions.
Cette zone montagneuse abrite une mosaïque de groupes ethniques, chacun avec sa propre langue, culture, traditions et mode de vie distinctifs. Ils sont le plus souvent établis de façon transfrontalière
A proximité de Riuli, une zone commerciale frontalière avec le Myanmar, la ville champignon de Jiegao est une enclave « zone franche » très active, même si, parait-il, elle a perdu de son importance depuis la répression du trafic de drogue. La commerce des bijoux et statuettes en Jade y est très prolifique.
Le district du Lincang est un carrefour culturel
La Population majoritaire est Han (environ 60%)
Les Minorités ethniques sont les Dai, Lahu, Wa, Bulang, Yi, Nu et Achang
Le district de Dehong est un sanctuaire des minorités
La population majoritaire est Han (environ 50%)
Les minorités ethniques sont les Dai, Jingpo, Lisu, Achang et Nu.
Le district de Baoshan:
La population majoritaire est Han (environ 70%)
Les minorités ethniques: Yi, Nu, Lisu, Wa, Lahu et Achang.
Une minorité se définie dans un contexte, non de manière absolue. Elle peut être analysée par rapport à de la population d’une nation, d’une zone géographique, du point de vue des religions, des langues, de la culture ou de la race, de la couleur de peau, des liens de parenté…
L’appréciation en est variable selon le lieu et l’époque.
La supériorité du nombre est vue comme une hiérarchie, une supériorité de la majorité. Dans l’histoire il est peu d’exemple de minorités qui n’aient pas été marginalisées, persécutés, assimilés de force, voire physiquement éliminées.
La minorité ne l’est cependant pas toujours en nombre. Le colonisateur considéra souvent les indigènes comme des races inférieures.
La constitution des états nation moderne à souvent contribué à les révéler et à en aggraver le sort par rapport à la relative tolérance observée autrefois par les Empires. (Comme l’était les Ottomans ou les Austro-Hongrois par exemple)
La définition des minorités dépend des stratégies de la minorité elle-même, soit par son rôle géopolitique, économique, culturel. (Les juifs, les Arméniens,Touareg…)
Une minorité est aussi une catégorie sociale définie par discrimination : les homosexuels, les femmes, les gens du voyage.
L'ethnologie (ou anthropologie sociale et culturelle) est une science humaine qui relève de l'anthropologie, et dont l'objet est l'étude explicative et comparative de l'ensemble des caractères sociaux et culturels des groupes humains « les plus manifestes comme les moins avouées »
Fondements et objectifs de l’ethnologie
L'ethnologie s'inscrit dans le vaste paysage des sciences humaines. Elle s’appuie sur des études ethnographiques que réalisent les anthropologues.
Cette science récente, moins de deux cents ans, a son origine dans les découvertes des peuples consécutives à l'expansion coloniale des pays occidentaux. Il en est sorti une connotation impérialiste de ségrégation des populations entre civilisée et primitives. Schématiquement, les activités de la sociologie au sens large se répartissent entre l’Ethnographie qui concerne les ethnies primitives et la sociologie qui concerne les peuples « dits » civilisés
À la fin du XXe siècle, cette approche dévalorisante a évolué vers une décomposition où l’Ethnographie (ou anthropologie sociale) concerne une analyse qualitative de l'observation des peuples sur le terrain et la Sociologie concerne l'analyse quantitative basée sur une étude statistique et globale des populations
Les principaux aspects sociaux étudiés au cours des recherches ethnographiques concernent les relations de parenté, le rôle des ancêtres, la connaissance des langues et de la linguistique associée, et l’identification des groupes ethniques.