L’Afrique de l’Ouest compte un grand nombre d’ethnies différentes par le lieu d’habitat, la culture, le mode vie ou la langue. A cela s’ajoute une ethnonymie variable selon les peuples qui les désignent.
Pour disposer d’une vue générale, parfois réductrice, une vingtaine de regroupements ont été opérés entre les ethnies cousines sous le nom du peuple le plus représentatif, ou d’une appellation rassembleuse. Elle est trans nationale.
Ex : les Mandingues, pour les Mandingues, Bambara, Malinké…, ou Gbe, pour les ethnies appartenant aux langues Gbe.
Ce sont les suivants par ordre alphabétique :
Des répartitions, par espaces géographiques, par groups de langues ou par familles ethniques sont disponibles dans des articles spécifiques.
Critères ayant conduit à effectuer des regroupements ethniques :
L’analyse ethnolinguistique, combinée à celle climat géographique permet de trouver des critères assez pertinents pour définir les regroupements ethniques pour l’Afrique de l’Ouest. En revanche, l’appartenance à des états ou les croyances religieuses ne sont pas des critères de ségrégation marquants.
Ci-après ceux qui ont été retenus dans l’analyse :
Les données statistiques disponibles ne rendent compte que très imparfaitement d’une réalité actuelle soumise aux mobilités et aux métissages. La méthodologie des enquêtes a varié dans le temps. Le critère linguistique, plus facile à appréhender et moins polémique, est souvent préféré aux classifications ethniques, souvent figées par l’ordre colonial, mais aussi renforcées par les populations qui les parlent.
Les sources utilisées pour l’établissement des estimations ci-dessus proviennent entre autres de :
Un pays est un territoire habité, constituant une entité géographique et humaine. « Pays » est moins précis et plus neutre qu’ « État »
La nation est un « Ensemble de personnes vivant sur un territoire commun, conscient de son unité (historique, culturelle, etc.) et constituant une entité politique
La notion de Nation est in concept occidental apparu après le traité de Westphalie au XVIIIème siècle, lorsque les royaumes européens formalisèrent l’existence de frontières géographiques à l’intérieur desquelles la souveraineté nationale s’exprimait. Pour d’autre civilisation le concept n’est pas associé à une délimitation précise des frontières, mais à l’existence de réseau d’alliance plus ou moins souples avec des peuples suzerains.
La nation est devenue depuis la Révolution française la forme privilégiée sinon unique de l'organisation politique dans le monde si bien qu'elle peut nous apparaître comme le cadre « naturel » dans lequel se pense et se vit le lien social et politique moderne.
Il convient de distinguer la nation et l’État. « L’idée de Nation implique une idée de spontanéité; celle d’État, une idée d’organisation qui peut être plus ou moins artificielle. Une nation peut survivre, même lorsqu’elle est partagée entre plusieurs États; et un État peut comprendre plusieurs nations » (Cuvillier, Précis de philosophie)